Montage d'un atelier de sérigraphie éphémère et participatif durant la biennale internationale du graphisme au Signe, centre national du graphisme, Chaumont mai 2017.
AM ! = la technique de la sérigraphie et les rotations des formes
La sérigraphie artisanale permet de jouer sur la notion de multiples en série et de proposer une multitude de variations et de formes à l'aide d'un nombre réduit de matrices. Issu de variations de couleurs, d'un système de calage à plusieurs repérages, d'un système graphique créé en amont (jouant sur des systèmes de motifs, de trames créant des accidents cinétiques), chaque impression produite est «jouée» au moment même de l'impression et crée des résultats graphiques multiples et inattendus. Benjamin Grafmeyer propose une base graphique basée sur un carré ce qui permet des variations à 90° 180° 270° et 360°.
STRAM ! = le procédé de «couche par couche»
La sérigraphie permet de travailler par strates et donc de jouer sur les différences de superpositions de couleurs. L'atelier permet d'utiliser plusieurs couleurs pour expérimenter le procédé d'impression.
GRAM ! = le motif et le hasard
Les superpositions de motifs ou de trames spécifiques permettent d'obtenir des «matières graphiques» lorsqu'on superpose deux strates. Il est possible alors de donner du mouvement, de la vibration en additionnant ou en contredisant des trames provocant des «accidents cinétiques», des jeux de moirages plus ou moins liés aux hasards issus du calage à la main (souvent évités dans l'impression industrielle). Tout cela additionné permet de ne jamais «réussir» (si tel était l'enjeu) à reproduire deux fois la même forme et à générer des images qui ne seraient peut être jamais venu à l'esprit derrière un écran.